Vladimir Velichovic est né à Belgrade (Yougoslavie) en 1935. Il vit à Paris depuis 1966.
Touché enfant par la seconde guerre mondiale puis par la guerre civile dans son pays, l'artiste montre un travail sombre. Lorsque le regard est confronté à ses œuvres, il ne les oubliera jamais. Elles ne laissent pas indifférents. Ici on parle de nous, de la mort, de la cruauté humaine. Et oui bien sûr, cela dérange !
Cette rétrospective "Les versants du silence" est divisée en plusieurs thèmes :
Human in motion, Echo (Gisant), Bête philosophique, Lieu, Origine, Eléments, Echo (Crucifixion), Têtes et Néant.
Le "moins pire" pour moi fut la salle :
Human in motion
Origine
"Naissance" huile sur toile, 250*170 cm, 1969
Echo (Crucifixion)
Ces deux tableaux étaient positionnés ainsi sur le mur, pour que la main soit en prolongement du bras.
|
Rare sont de nos jours les artistes qui traitent de la crucifixion. Les corps sont parfois étiquetés comme lorsqu'ils sont à la morgue...
"Les Crucifixions-pendaisons peuvent se lire comme une réminiscence inconsciente des souvenirs d'enfant de l'artiste qui assiste, à l'âge de six ans à l'agonie de Belgrade ; moment où des hommes sont pendus aux candélabres de la ville"
Echo (Gisant)
Têtes
Bête philosophique
Ce tableau "Exit", huile sur toile, 198*146 cm, situé à la sortie (mais donc aussi à l'entrée) de l'exposition la résume bien en ce qui me concerne. J'ai dû sortir de la même façon, blessée, abattue, épaules voûtées...
Je ne connaissais pas cet artiste et j'ai assouvi ma curiosité. Je sais maintenant que je ne retournerai pas voir son travail.
J'ai beaucoup réfléchi avant de publier cet article. C'est la première fois que je présente une exposition avec autant de difficultés.
Ces œuvres m'ont énormément perturbée, choquée et j'ai ressenti un malaise jusqu'à la nausée.
Une personne qui a vu cette exposition avec moi a dit "Caustique, dur, mais plein de symboles. Une peinture au vitriol pour nous rappeler que la vraie vie ce n'est pas qu'un monde de contes de fées". C'est vrai mais la vraie vie ce n'est pas ça non plus ! Alors tant pis, je préfère retourner à mes contes de fées !
L'exposition est très bien présentée et commentée dans un petit livret remis à l'entrée. Je le tiens à votre disposition en format pdf si vous le souhaitez.
A voir jusqu'au 29 janvier 2012
Les Abattoirs
76 allées Charles de Fitte - 31300 TOULOUSE