Le blog de dilettante

Ces 5 et 6 novembre le Centre de Congrès Pierre Baudis de Toulouse accueillait les éditeurs de Midi-Pyrénées et une programmation littéraire variée.

Voici le graphisme de l'édition 2011 de "Vivons livre" :

Pendant ce salon, j'avais jeté mon dévolu sur un entretien avec Jean-Paul Dubois, écrivain français né à Toulouse que j'apprécie et que j'avais découvert en 1991 avec son livre "Vous aurez de mes nouvelles".

Il a à ce jour publié 20 ouvrages.

En 2004, il obtient le prix Femina pour "Une vie française"  et en 2006 il me fait beaucoup rire avec son livre "Vous plaisantez, Monsieur Tanner".

Pendant sa "conversation" avec le journaliste et écrivain Brice Torrecillas, il aborde son dernier roman "Le cas Sneijder" .

J'aimais beaucoup l'écrivain et j'ai pu apprécier l'homme, il me plaît encore plus !

J'ai identifié en catimini une lectrice qui dévorait son dernier livre...

Le cas Sneijder

Parution : 6 octobre 2011

Editions de l'Olivier

217 pages

Histoire d'un homme traumatisé par un accident d'ascenseur...

Le questionnement autour d'un composant de la vie quotidienne qui, s'il disparaissait, remettrait en question notre style de vie urbain et vertical.

A Pâques il n’y a pas que les cloches (ça on les a toute l’année !) il y a aussi les œufs. Et des œufs par milliers, vous en trouvez le lundi de Pâques à Bessières (31), sous forme d’omelette.

Voici bien une manifestation hors du commun, parrainées par la Confrérie mondiale des chevaliers de l'omelette, qui mérite d’être vue au moins une fois dans sa vie : l’omelette géante de Bessières. Initiée en 1973, nous en sommes à la 37^ème édition. En effet en 1991 l’omelette n’a pas eu lieu pas respect pour les forces engagées dans la guerre du Golfe.

Cette gargantuesque omelette a de plus un atout incontestable : la dégustation est gratuite !

Il convient d’arriver tôt (autour de 10 h 30) pour assister à tous les préparatifs.

Les chevaliers font leur entrée, précédés par la relève et accompagnés par les musiciens.

Respect des coutumes et traditions...

On procède aux différentes intronisations. Ensuite commence le cassage des œufs, oui 15 000 à casser, ça prend du temps !

Et ça fait un sacré monticule de coquilles !

L’organisation est rodée. Les tâches sont réparties, des chevaliers en toque blanche et cravate jaune, coupent le pain, 1 m 50 et 35 kg, pendant que d’autres cassent les œufs.  

Un certain chevalier se demande même comment il va s'en sortir !

La poêle en inox culinaire de 4 mètres de diamètre, avec un manche constitué d’un poteau téléphonique, est amenée sur le feu de bois, régulièrement entretenu par le « maître feu », par un chariot élévateur.

La poêle est huilée puis y sont déversés les œufs battus. Plusieurs personnes remuent avec de longues cuillères en bois pour que cela n’attache pas.

Le chariot élévateur retire la poêle du feu lorsque la cuisson souhaitée est atteinte.

Des assiettes déjà parées d’un morceau de pain et d’une fourchette sont remplies d’omelette et enfin distribuées à la foule qui trépigne d’impatience. Pour les plus gourmands (et patients), une deuxième omelette est resservie.

Quant à la technique de nettoyage de la poêle, oui je la trouve plutôt cool !

Quelques chiffres annoncés : 5 kg de poivre, 1 kg de sel, 25 litres d’huile (et beaucoup d’huile de coude), des brassées de ciboulette et 15 000 œufs.

C’est une fête familiale. Un marché se tient en parallèle sur la place avec un toboggan géant pour les enfants.

En plus il a fait très beau, comme pour faire un pied de nez à la météo capricieuse annoncée.

En revanche je suis très déçue, je n’ai pas vu l’ombre d’une respounchous (asperges sauvages). Depuis le temps qu’on m’en rebat les oreilles j’aurais bien voulu y goûter !

Vous pouvez donc dès à présent ouvrir votre calendrier électronique préféré pour mettre une alerte au prochain lundi de Pâques.   

Entièrement paré d'un costume dont la beauté rime avec l'originalité, reine des bals paré-masqué dans les "universités" (dancings) le week-end pendant le carnaval, le Touloulou captive et cultive sa légende depuis des années. 
Ces messieurs en sont retournés et nombreux sont ceux qui rêvent d’être invités par ces belles de nuit mystérieuses car oui, ce sont elles qui invitent !

Les Touloulous se donnent rendez-vous pour aller danser au bal paré-masqué de Kourou

Elles ne parlent normalement pas à leur cavalier et transforment leur voix si elles ont à le faire. Touloulou, protégée par l’anonymat de son costume se fait tour à tour enjôleuse, espiègle et coquine… Elle vous entraîne pour un moment, ou toute la nuit, dans des danses lascives et l'atmosphère surchauffée vous projettera à la limite de l'explosion. Mais attention, Touloulou a aussi une charte de « bonne conduite ». Bien entendu, les rumeurs les plus folles circulent autour de Touloulou… Mais pourquoi ne pas laisser la part de rêve et de mystère planer sur cette tradition ?

Des universités ont été créées pour accueillir ces belles de nuit. Ces lieux de réjouissances fleurissent dans toutes les villes de Cayenne, Matoury et  Kourou. Les universités sont prises d’assauts et gare à ceux qui ne respectent pas les règles ! 

Les groupes musicaux qui animent les soirées utilisent le célèbre "piké djouk" avec une dextérité étonnante pour faire vibrer les foules ! Cela relève parfois de la danse acrobatique... Me croirez vous si je vous dis que le meilleur "pikeur" se voit remettre un diplôme : sacré coup de reins celui-là !

Les femmes non déguisées qui viennent juste pour faire les "voyeuses" n'ont pas intérêt à se mêler à la danse car elles seraient très mal vues, voire molestées, par les Touloulous qui sont alors capables de se transformer en véritables tigresses !

D’une année sur l’autre chacune s’affaire à ses costumes pour varier à chaque sortie. Il est impératif de ne pas être reconnue ! Les costumes sont soigneusement cachés dans la maison pour ne pas être découverts par le mari : non, il ne saura jamais !

En regardant le costume de nos somptueuses Touloulous, on imagine bien le soin qui lui est apporté. La toilette parfaite est celle qui est en complète harmonie : le masque de la même couleur et fait du même tissu que la robe.

Une perruque, une paire de longs gants complèteront ce déguisement : la belle ne doit pas dévoiler un seul morceau de chair. Les magasins de tissus sont littéralement dévalisés et chaque année apporte sa nouvelle vogue. Des tenues complètes sont aussi proposées à la location dans de nombreux magasins. Mais, vous diront les pures et dures, faire sa robe soi-même, c'est déjà vibrer au rythme du zouk, c'est s'enivrer de la magie qui accompagne cette étrange tradition. Et cela a un coût  car les costumes se doivent être différents à chaque sortie.

Si un jour vous rencontrez un homme qui a eu la chance d’être invité par une mystérieuse Touloulou, il y a fort à parier qu’il vous narrera sa soirée avec un brin de regret dans la voix et d’étranges éclairs dans les yeux (n'est-ce pas Daniel ?)… Il repensera à cette belle qu'il a tenue toute la nuit dans ses bras. Qui était-elle ? Sa femme, sa voisine, sa chef de service ? Il ne saura jamais... Ah, nostalgie !

Certaines « Métros » sont devenus complètement accros à cette tradition et nombre d’entre elles, reparties vivre en Métropole, referont le voyage pour venir participer à cette étrange et à priori inoubliable expérience : j'ai même des noms !

Allez écouter sur You Tube la chanson de Francky Vincent "Pique-moi" (piké moi djouk djouk piké moi.... ) et pour vous donner une idée regardez quelques vidéos, chaud chaud l'ambiance !

Une expérience à tenter !

Suite à mes récents articles autour de la geisha et quelques commentaires, je souhaite faire une mise au point. Contrairement à ce qui est souvent dit, une geisha n'est pas une prostituée mais elle peut sûrement donner un bain.... ce qui est un art au Japon !

Comme l'indique justement son nom : gei signifie "art" et sha "la personne", c'est une artiste. Elle sait danser et jouer d'un instrument traditionnel. Elle est généralement cultivée et utilise couramment des mots d'esprit pour égayer les conversations.

Une soirée en sa compagnie se paie au minimum 50 000 yens ( environ 450 euros au cours actuel du yen) et c'est la maison qui l'initie (Oshaya) qui empoche la majeure partie de ce cachet.

Revêtir un kimono suivant les règles de l'art est une entreprise très délicate. Une seule personne y arrive difficilement. La mise en place du obi est très compliquée. Cette large ceinture rehaussée d'un nœud dans le dos est soutenue par un cordon, le bijimé. Celui-ci se noue différemment selon l'évènement.

Les frais de toilettes engloutissent une grosse partie des cachets.

La plupart du temps, les services de ces artistes sont loués par des Japonais mais comme elles parlent le plus souvent anglais, toute personne qui le souhaite peut bénéficier de son attention. Je suppose que ce photographe a payé un cachet pour pratiquer son propre art.rt 

Marcher avec les pokhuri (portés avec le Tabi,  une chaussette de coton), cela ne s'improvise pas. Il faut apprendre à se tenir en arrière pour ne pas perdre l'équilibre.

Le monde moderne tend bien sûr à faire disparaître cette profession. Elles seraient environ 150 dans le quartier de Gion à Kyoto, dont une vingtaine de maiko (apprenties). Les maiko qui veulent devenir geisha ont une éducation très stricte. Elles ne doivent pas fumer, pas avoir de petit-ami et ne doivent pas utiliser de téléphone portable (!). Elles sont éduquées à partir de 17 ans. Elles lisent beaucoup, ont de la culture et de l'esprit.

Vous le savez je suis inépuisable sur le Japon ! D'ailleurs vous n'avez pas fini d'en entendre parler, je prépare mon quatrième voyage !

Moi j'aime bien cette dénomination de "foire" plutôt que de "salon" !

Foire c'est ouvert, c'est accueillant, ça donne du plaisir rien que d'en prononcer le mot.

Cette foire du livre a lieu tous les ans à la même époque et nous en étions cette année à la 29ème édition pour ces 5, 6 et 7 novembre 2010.

C'est dire l'histoire qui s'est tissée entre Brive et ses Gaillards et le livre.

Une petite remarque, voici les seuls clins d'oeil que j'ai trouvé à la Foire du livre à l'entrée du salon, allez l'année prochaine on progresse dans la déco !

Un bravo à l'affiche de cette année, j'adore le côté glouton.

Oui le livre est un plaisir, oui c'est une nourriture de l'esprit, on peut s'empiffrer à loisir, le seul risque, être à chaque fois plus cultivés !

Et comme je suis quelqu'un qui prend des risques, je me suis vautrée dans cette foire en belle épicurienne que je suis.

Ici l'ambiance est bonne enfant, nous sommes en province diantre ! On s'amuse, on se taquine, on se tape sur le ventre, bref on apprécie ! 

C'est l'occasion de rencontrer des dizaines d'écrivains très ou pas connus, d'avoir un rapport privilégié avec ceux que nous avons rarement l'opportunité de côtoyer.

D'ailleurs, je rends un grand hommage à ceux qui sont moins connus... la caricature ci-dessous vous donne une idée de la difficulté d'être un inconnu parmi les connus....

Jean-Christophe Rufin (élu à l'Académie française en 2008) en était cette année le président et il est intervenu à de nombreuses reprises pendant ces trois jours de salon.

Laure Adler et Jean-Christophe Rufin "Katiba" Flammarion	Alain Veinstein (Prix de la langue française 2010) pour "radio sauvage"  et Tahar Ben Jelloul "Jean Genet, menteur sublime Gallimard	Lionel Duroy "Le chagrin" Julliard

Me croirez vous si je vous dis que c'est mon petit chouchou du salon ?

 Antoine De Caunes était ici, pour la première fois en tant qu'auteur de son "Dictionnaire amoureux du rock" (Plon).

Maylis de Kerangal "Naissance d'un pont" Verticales Prix Médicis 2010	Jean-Louis Debré "Regard de femme" Fayard

Kenizé Mourad "Dans la ville d'or et d'argent" Lattès	Ah Van Cauwelaert ! "Les témoins de la mariée" "Le rattachement" "La guerre des arbres commence le 13" Albin Michel	Mémona Hintermann "Ils ont relevé la tête" Lattès

Les frères Bogdanov, très convoités, comme quoi ...parler en bien ou en mal l'important c'est qu'on parle ! Et on a beaucoup parlé d'eux ces temps-ci pour "Le visage de Dieu" Grasset

Ces autres artistes qui travaillent pour la renommée du salon se mettent aussi à nos pieds, la preuve !

Ce salon fait une grande place (de plus en plus importante d'ailleurs) à la bande dessinée et à la littérature jeunesse mais étant peu attirée par ces deux domaines, je promets de faire un effort lors d'une prochaine foire du livre à Brive car oui, ce fut un très grand plaisir et ce serait dommage de se priver de nouvelles éditions.